dimanche, mai 14, 2006

NKossa: la nuit









Il y a des avantages a faire les nuits quand on bosse en Afrique. (1) Il fait moins chaud, (2) ça bosse jamais autant que le jour, (3) tu peux si tu es chanceux avoir quelques bons clichés, après c’est á chacun de juger les qualités artistiques ou photogéniques, mais ce qui est sur c’est que ça vaut la peine d’être pris en photo:





Le nuage ne vient pas de la torche, mais de la brume vers 2h du mat, on est en pleine mer, 1h de bateau, environ 150m de fond, et ce n’est pas un soleil artificiel, mais on est quand même a 1 mile nautique de distance, et il est possible d’entendre la torche, un peu comme un avion a réaction au travers de la vitre de l'aéroport.
Pendant la nuit, avant la brume (c’est l’hiver ici qui arrive, la saison sèche et fraiche), l’horizon est éclairé par les plateformes d’exploitation pétrolière a l’horizon, une vrai guirlande de Noël.
La brume du matin, (6h), telle que la torchère disparait. Le pire c’est que lorsque cela arrive, il est 4h, et la l’horizon disparait, c’est le néant, la mer est noire, seuls les reflets de notre plateforme sur l’eau, la mer devient verticale, et quand tu descends sur les niveaux les plus bas de la plateforme, les seuls bruits sont ceux des puits qui produisent, des pompes de production, et les vagues qui passent sous la plateforme (littéralement quelques cm de toi). L’impression que cela donne est que la mer va t’avaler, une vague d’eau noire va t’emporter. Cette sensation de petitesse de l’Homme dans ces cas la tu la retrouve pendant une tempête, sous un orage, une pluie diluvienne ou quoi que ce soit que tu ne puisse contrôler. Je suis fascine par le senitment que cela t’inspire.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Alex,

Merci pour ton récit d'aventures ; le style est fécond, et plusieurs passages sont nécessaires pour en saisir toute la substance.

Je pourrai te parler aussi de mes avantures du moment qui concernent un autre maillon de la chaîne pétrolière, juste avant l'arrivée dans les réservoirs d'essence de nos chères voitures.
La vie banlieusarde est une redécouverte pour moi, et les levers de soleils au pied des tours de la Défense ne manquent pas de poésie. A Pan'am, il y a des quartiers qui doivent rappeler Pointe Noire, mais je t'assure qu'entre Courbevoie et Suresnes, les passions humaines se manifestent avec plus de retenue.

Au plaisir de se revoir, peut-être cet été.

Anonyme a dit…

bon tu peux avouer qu'au moins il y a de l'action à foison pas besoin de télé c'est dallas le loft et autres en direct dans ton bled mais le paysage est magnifique (la nuit). Hormis aux congolaises que je ne doute à aucun moment que tu ne te sois laissé tenter (MOman est là)as-tu goûté aux spécialités locales (alcool débouche wc et cuisine digestive épicée?!!)

Anonyme a dit…

je puis te dire que je me retrouve dans tes description.Je me sens un peu psychanalisé et en même temps séduit par la clarté et la profondeur de ce langage que je pourrai qualifier de poétique.Je me demande si c'est la solitude qui t'inspire à ces moment où alors si c'est un esprit errant de grand poète contemporain qui t'habite à ces moments.pour rire je dirais même qu'il est peut être nécessaire de ce retrouver dans quelque posture pour developper certaines aptitudes.Je prendrai pour reference la nonvoyance de ray charles oo de stevi wonders qui a developper leurs dons de chant.