jeudi, mai 24, 2012

An idea never dies, it transforms

Back then in 1998 when I first came back from the Amazonian rain forest I thought I'd be the Bill Gates... oh hell let's be crazy, the Steve Jobs of the non profit society in France launching my new scholarship development society focused in Brazil (association papagaio, you can email me here by the way)... 14 years after and a lot of huffs and puffs my idea of being Steve Jobs has long died, but the idea itself of scholarship development in developing areas is still alive and well. It has been dorming, paused, restarted, re-paused a couple of time and more importantly it matured.
When I came back from Manaus I had a couple of profissional courses that were administrated by that "school" in Manaus, and I wanted these course to be sponsored in France. With the idea of becoming a hub of fundings (I've always been a great dreamer!!) from France to Brasil. Not understanding a thing of finances, project management and all these "who needs that?!". Well, no need to tell you it did not really work the way I expected it and the things I wanted to buy to manage the NPS (for Non Profit Society) never really happened (I thought of a power Mac!!!! dude I was innocent!). I kind of paused it in 2001 when I went to UK to start my PhD and it sort of came back to life when I went to Bahia in 2004... but by the end of 2005 I had to think of some future for my society: I was starting to get a real job and I was going to Africa. Well you can think it was great, I could go and do some real work in real developing countries. Well again I had to rethink my plans because I was not going there on holidays and you know what happened to me there because you are reading this blog. I was not abducted nor abused (you kinky one!!), no I was simply left without time to do some voluntary work. I tried though, visiting a school which I still have a distant contact with. I gave books away, I even could organize a marathon with a school to get some money. But it was not really conclusive because I could not focus on sustainability and it appears to be the key of scholarship development. 2009 I arrive in Brasil again, get married, establish my life and now that it sounds like a settlement I find out that there is a school near by, a poor one that needs resources. Guess what: I'm going to start something here!! This time I'm bringing sustainability, I'm pushing people to come and teach, I want to prove that we can do something different. I will let you know in more details what will happen to that school, will start to take pictures of the kids, the teachers... 
Eventually that idea I got from some NGO in Manaus 14 years ago did not die though it could. The idea evolved, matured and now withstand the harsh of reality. I just stripped it off all the innocent preconceived ideas and left it with the practical and applicable part. Now when that will be working you will see some other things I have in mind and that can also work. Because on top of having survived, my idea infected some other people and it did replicate. My idea has it's own life and will evolve independently now, with or without my influence, consent or authority.

dimanche, mai 20, 2012

Carnaval

Ça fait un moment que je voulais blogger quelque chose spécifiquement sur le Carnaval au Brésil. C'est un phénomène culturel assez impressionnant et la quintessence d'une fête religieuse qui a (je pense) depuis lors perdu le cordon de la religion (sauf si à l'époque les soeurs pouvais déjà se vêtir de plumes..). Le carnaval est devenu au fil du temps (depuis que Getûlio Vargas, alors président du Brésil a décidé d'en faire un emblème national) la machine économique que nous connaissons. Maintenant vous allez me dire: Cranaval de Rio oui je connais, ou j'ai vu, mais savez vous qu'il y a un carnaval à Salvador qui est le plus festival de rue au Monde (plus de 1 million de spectateur par jour), il y en a aussi à Olinda, Recife, Ouro Preto, Fortaleza.... il y a aussi d'autres fêtes déguisées sur le principe du carnaval de Rio de Janeiro et Salvador à Parintins mais c'est autre chose... Cette année comme on avait de la visite on a décidé de faire les deux principaux carnaval, ceux de Salvador et de Rio de Janeiro. Réellement nous avons 2 carnaval bien différent et je vais les décrire du mieux que je peux:




Salvador:
Imaginez une ville entière se retrouve autour de camions de sons gigantesques  (blocos, trio eletricos), je veux dire que tu mets pas ça dans ton salon sinon les voisins vont avoir la porte des toilettes qui va sauter!! et pas les tiennes ceux du bout de la rue! Donc un son est assez balèze et tu suits le camion qui parcours molo molo un circuit prédéfinit (3 circuits différents en tout), ooof pas long en fait juste 5km :->. Sur le camion tu as un groupe entier d'énervés (eux aussi, encore plus que ceux qui les suivent) qui vont jouer de la musique avec un rythme qui varie du caribéen à l'africain (rythme afro quoi!!) à l'électro et jusque du métal parfois, ça dépend de l'humeur. Ça dure environ 5h (ouais c'est pas pour les fillettes!) pour faire le parcours entier. Les premiers camions sortent vers 12h et jusqu'au lendemain matin. Après en général tu restes et tu regardes les autres camions qui font le même parcours à un intervalle de 30min chacun (pour chaque circuit). Nous on commençait vers 15h et on finissait à 7h le lendemain, ça du Jeudi au Mercredi suivant donc c'est des "vacances"!!! Maintenant tu peux payer ou pas et là je vais un peu détailler pour que tout personne ne commence à me parler de ségrégation, élitiste ou autre petit blanc colonisateur!! Bon ce qui se passe c'est que tu as un pays de 180 millions dont une bonne moitié de fanatiques du carnaval (de près ou de loins), que les carnavals c'est Rio, São Paulo, Salvador, Recife, Olinda et probablement Fortaleza. Rio, SP c'est du spectacle; les froufrous, les jolis plumes et les femmes bronzées au sourire colgate qui explique pourquoi les gens portent des lunettes de soleil la nuit (non c'est pas pour justifier le lampadaire rencontré qui s'attribue à une bonne cuite). Les autres villes ce sont plus des festivals musicaux inspirés de Salvador donc à Salvador c'est là où tu rencontre le plus de gens d'où le record de plus gros festival de rue du Monde (oui madame!). Maintenant il n'y a QUE 6 jours de fêtes, 3 parcours et une 50e de groupe pour près de 10 millions de personnes qui vont passer. Carnaval tu as tout le Monde dans la rue, du mendiant au CEO mais le CEO il veux pas forcément se taper les problèmes de boissons du mendiant et il veux profiter de son carnaval. Donc il y a une partie que tu peux payer. Soit des tribunes (vous voyez ici un mini concert entre 2 camions d'énervés) le long des parcours (prix variables, de 20 à 400 euros) ou tu vois passer les énervés et la musique qui te déloge une carie! Soit tu est dans une zone autour du camion, à l'intérieur d'une corde où tu peux joyeusement te faire un traitement dentaire gratuit (les ultra sons c'est démodé, maintenant ce qui marche c'est la musique "axé" à 250dB). Maintenant pour ce cas là j'indique pas de rester à coté du camion où les enceintes sont (sans vraiment savoir pourquoi tiens!!). Les prix oscillent de la même façon donc tu as 5h de concert exclusif où tu sautes dans tous les coins. C'est vrai que les prix montent haut mais ils suivent une bête loi de l'offre et de la demande (ça c'est pour ceux qui lancent que le carnaval devient élitiste!!). Du coup c'est pas mal d'options, et tu t'énerves et tu t'énerve pendant au moins 5h. Une bonne formule c'est de faire un jour oui et un jour non.

Rio de Janeiro:
Bienvenu dans la cidade maravilhosa!! Ici c'est la carte postale du Brésil, nous petits européens croyons que tout ce qui se passe au Brésil se passe à Rio, ou que Rio à la taille du Brésil (la forêt, la plage, l'économie...).  Lorsque l'époque du carnaval arrive (les brésiliens disent juste "lorsque carnaval arrive") la ville ralentit et finit par ne plus avancer du tout pour se consacrer à cette célébration. Ça parait poêtique mais c'est en fait parfaitement réel, la ville devient tellement encombrée de voitures que rien n'avance, donc mieux vaut ne pas avoir envie de travailler ou de bouger pendant cette période parce que de toutes façons on ne va nulle part. Le carnaval de Rio est beaucoup plus pour regarder, un défilé de plumes avec le son de samba derrière, bon ça sert à rien de vous dire à quoi ça ressemble en fait tout le Monde connait cette partie là. Mais cette célébration est dans une arène, en fait c'est une rue qu'ils ont fermé et équipé avec des tribunes et des caméras pour que tout le Monde puisse assister depuis sa télé et ce lieu s'appelle sambódromo (le nom entier étant Sambódromo da Marquês de Sapucaí). Tu rentres comme dans un stade de foot et tu regarde passer des écoles de samba  les une après les autre. Généralement c'est une école par quartiers, certaines plus sérieuses que d'autres dont les meilleures peuvent défiler dans le sambódromo, les autres j'en parle plus bas. Il y a différentes classes d'écoles donc différentes qualités avec une compétition, des vainqueurs qui montent dans les classes et la meilleure qui gagne le carnaval et des vaincus qui descendent de classes. J'ai beaucoup moins participé à ce carnaval seulement parce que ma belle famille est de Bahia. Maintenant il existait et ça revient le carnaval de rue avec un système très similaire à celui de Salvador qui se passe par quartier avec un défilé des écoles de base qui aspirent à arriver au sambódromo et après un concert de musique ou simplement une occasion pour sortir et profiter de la ville. Comme Rio veux attirer le plus de Monde possible ils ont amené quelques artistes de Bahia qui viennent chanter sur Rio mais aussi des groupes cariocas avec le même dispositif, avec le même principe que Salvador. La nouveauté de ce principe et le manque d'expérience de Rio, ajouté au facteur "on le fait n'importe comment et ça va passer" fait que c'est beaucoup moins agréable à voir. Sur les 2 concerts de rue de Rio qu'on a fait avec ma femme on s'est retrouvé au milieu de 250000 velus énervés dans une rue qui ne pouvait en contenir que la moitié donc c'était... convivial, mes fringues qui sentaient bon la sueur et la bière. Si tu tombais dans les pommes on l'aurait pas vu tellement tu étais transporté plus que tu ne marchais peandant ces concerts!

Bon j'ai couvert le minimum indispensable pour pouvoir se faire une idée des carnavals de Rio et Salvador, maintenant c'est à vous de vous faire votre propre idée.

À bientôt