Voyons si j'arrive à rassembler toutes mes pensées autour de ces nouvelles. L'Homme a un défaut qui parfois peux être une qualité, mais qui je trouve est plus souvent un problème: mémoire assez limitée ou plutôt "sélective".
Pour placer le contexte, nous sommes dans une situation où le chateau de carte économique est en plein courant d'air. Tous les signes nous montrent que telle quelle la situation n'est pas viable. Entre l'Europe qui passe son temps à sauver ses États en banqueroute et les US qui courrent après les sous pour payer leurs fonctionnaires il ne fait pas bon être broker à Wall Street... et pourtant. Depuis Nick Leeson (Barings Bank) en 1994 jusqu'à Kweku Adoboli (UBS) en Septembre dernier il y a eu pas mal de "petits" délits. Un calcul rapide des coups les plus glamours (ceux qui ont été reporté) ont couté plus de 15 milliards de dollars, c'est autour des 10 milliards d'euros, de quoi renflouer quelques dettes d'État. L'exercice peux paraître compliqué, se demander oú est partit cet argent, d'où est-il partit, a-t-il existé. L'argent peux-t-il se mesurer comme Laplace le ferait avec les éléments (rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme). Ma femme qui en connait bien plus que moi là dessus me regarde en riant avec mes théories physico-biologique pour comprendre l'argent, parce que ce n'est pas comme ça. Les sommes n'étaient pas présentes, "n'existaient" pas. Tout était bati sur une spéculation faite de confiance et de mauvaise statistiques dignes des vaudoux du Benin pour tenter de faire revenir l'argent avant 46h chrono (plus vite que la Redoute), sinon vous êtes remboursés (comme à la Redoute). Il y a une notion fondamentale qui n'habite pas encore le conscient de ces hommes et ces femmes qui sont à cette hauteur du championnat et qui ont l'autorisation de manipuler des sommes d'argent si importante qu'on se croit dans un jeux vidéo (eux aussi d'ailleurs, vas te représenter 750 millions d'euros physiquement avec tes propres référentiels, c'est inhumain). Cette notion est la répercution, l'intégrité (celles là vous aviez pas besoins de moi), le manque de "cojones" aussi. Cojones pour changer un système qui va vraiment blesser quelqu'un un jour (depuis 1995 personne ne veux mettre en place un vrai système de controle interne?). Cojones pour avoir un petit peu d'éthique et ne plus penser que c'est le farwest ou le dernier El dorado des chercheurs d'or (quand vous pensez aux sommes qui passent ça doit vraiment donner le vertige). Ce secteur d'activité n'étant pas le miens, vous comprendrez que je n'écrirais rien qui vous fasse changer votre façon de voir le Monde, ou ce monde spéculatif. D'autres blogs sont beaucoup plus précis dans ce domaine avec beaucoup plus d'informations. Vous pouvez par exemple voir un résumé de la dernière boulette spéculative de UBS en anglais ici, le blog décrit bien qu'une seule personne a réussit à perdre presque une année de revenu net de la banque, et tout les bénéfices de marchés entre 2008 et 2011. Ça rassure pas...
Bien sûr ils disent qu'ils vont faire une enquête, interne même. Les résultats on les voit pas mais ce que l'on peux voir et essayer de tracer, ce sont les possibles résultats d'enquête des anciennes boulettes spéculatives. Maintenant que depuis 1995 on connait bien ce type de fraude, tellement glamour qu'elle a fait le scénario d'un film.
Ce qui impressionne le plus c'est la courte durée des peines de prison. La peine max fut d'un japonais qui a passé 8 ans en prison pour avoir perdu près de 3 milliards d'une entreprise corporative nippone. Un vieux blog de Andrew Beattie explique le problème en profondeur.
Se concentrer sur les raisons de la perte nippone sur le marché du cuivre entraine vers une ramification encore plus profonde de manipulation banquaire ou financières que les banques supportent indirectement par des emprunts à taux avantageux (JPMorgan et Enron par example). Quand on s'y intéresse on voit que chacune de ces manipulation financière appartient à un type de fraude particulier, mais toutes ont la même finalité qui est de manipuler un vice de système pour profits personnels (ou oligarques).
To be continued...
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