mardi, avril 24, 2012

Fondamentalisme et éducation

Bonjour,
j'ai lu il y a peu une news qui est assez perturbante, et qui est une nouvelle dans une série très semblable. Le résultat des législatives au Koweït donne les islamistes vainqueurs (ici la version anglaise par France24 et vous trouverez sûrement d'autres liens). Cela n'est qu'un pays parmi tant d'autres qui est le résultat du fameux Printemps Arabe (un liens pour ceux qui viennent à peine de sortir de 24 mois d'internement  ^-^!). Les tunisiens ont élu en majorité un partis fondamentaliste modéré ce qui signifie que la religion sera présente de façon directe dans le gouvernement et les résolutions tunisiennes. Déjà il y a des problèmes avec la liberté d'expression (liens pour les abonnés aux édition digitales du Monde) et ceux qui sont à l'origine de la révolution vont passer d'un système oppressif laïc a un système oppressif religieux. En Algérie les régimes fondamentalistes sont très présents et répressifs (voir l'article du Monde sur la répression sur le culture et le divertissement en Algérie) et l'Égypte va probablement subir le même sort. Je ne vais pas parler de l’Afghanistan, Émirats Arabes Unis, Soudan, Éthiopie, Pakistan, Syrie (et plus encore) pour me focaliser sur ma ligne de pensée. Il y a quelques facteurs rédhibitoires qui sont le lit du fondamentalisme:
  • Système éducatif pauvre ou inexistant
  • Habitants soumis ou habitués à la répression (par exemple après des années de junte militaire)
  • Pauvreté du pays, pas d'infrastructure ni de lois de protection à la consommation
En fait ce sont des facteurs qui sont communs à la dictature déguisée en démocratie, autocratie communiste (Corée du Nord, Cuba, Venezuela) et "république bananière" africaine comme la RDC, le Gabon (j'ai un post dessus) ou l'Angola. Chacun de ces systèmes a ses caractéristiques mais naît du même environnement.
Dans le cas du printemps arabe, les pauvres vont passer de l'un à l'autre: d'un régime de dictature déguisée à un régime répressif religieux.

Oppression par le pouvoir en place
Les pays de la bande méditerranéo-africaine ont tous subit le même sort: une junte militaire plus ou moins présente avec un système assez oppressif (limitation de la liberté politique, élimination de l'opposition politique) et parfois belliqueux (comme en Libye avec Khadafi en terroriste occasionnel qui aimait faire la une de la presse internationale). Moubarak en Égypte ne laissait pas son peuple respirer tout comme Ben Ali en Tunisie.

Corruption
Maintenant vous prenez la cas de ces deux pays et vous voyez qu'ils ont en commun une grande corruption, ils volaient les habitants de leurs pays respectifs et formaient un clan vaste et très ramifié dans le gouvernement pour pouvoir faire un effet de sangsue aux habitants de leur pays. C'était le cas aussi en Syrie, au Yémen, en Libye. Pour éviter de s'endormir on va aller par grands titres, mais il y aurait de quoi élaborer chacun de ces points avec des exemples:
  • Pactes avec la cours internationale (commerce, accords...)
  • Répression de la religion (cela a à voir avec la partie commerce international)
  • Système éducatif élitiste, absent, et culture inexistante et réprimée:
    • Sponsors internationaux pour l'élite qui peux s'éduquer
    • Pas d'accès pour le peuple (bibliothèques, cinéma international...)
    • Répression de la culture local, surtout contestataire
Maintient
Pour maintenir ses positions, le pouvoir en place déforme les faits, les actions négatives de l'opposition sont exagérées, les faits interprétés, le pouvoir en place propagandé. Plus le peuple est ignorant, plus cette tâche est simple. Cela passe aussi par le contrôle des médias nationaux et le filtrage de la presse internationale. Le pouvoir en place va démoniser l'opposition pour que le peuple ai la sensation que le pouvoir en place est protecteur (je pense à la Libye). Souvent les actions décrites au dessus sont des facteurs de réussite de la démonisation.

Conclusions
  • Obscurantisme par le gouvernement
  • De l'obscurantisme et l'oppression va naître le fondamentalisme, car le peuple ignorant et non lettré cherche un échappatoire
  • les mouvements dissidents ne peuvent être tués, sont très virulents pour pouvoir survivre
  • De la même façon que le pouvoir en place ment à son peuple, déforme les faits, les mouvements dissidents feront la même chose soit politiquement soit religieusement (une des causes de fondamentalisme)
  • Si le mouvement a un caractère religieux il devient fondamentaliste et parfois il recherchera la même chose que le pouvoir en place
  • La scène internationale, si elle a besoins du commerce avec le pays, favorisera celui qui lui donne le meilleur accès au ressources donc ne cherchera pas à aider l'opposition, voir aidera à l'étouffer (et là vous pouvez chercher, vous trouverez!).
L'éducation fut, est et sera toujours la meilleur arme contre le fondamentalisme, et l'extrémisme en général car il donne aux peuples la possibilité de penser pour soi-même ce qui est un acquis des pays industrialisés (et encore, j'aurais mes réserves) mais dès que l'on touche aux pays en voie de développements et ces nouvelles puissances montantes qui viennent à peine de s'industrialiser, on voit que l'éducation reste encore un luxe mondial. Les pays occidentaux (Premier et Deuxième Monde) on tout intérêt à promouvoir la vulgarisation de l'éducation, sinon ce sont ces Mondes qui vont devoir se plier aux lois fondamentalistes des Mondes émergeants ou en voie de développement, par simple action d'immigration doublée de natalité. Les immigrants issus de pays du Tiers Monde ont une natalité très forte et ont tendance à ne pas s'ouvrir aux principes de vie "à l'occidentale" par obscurantisme et peur de perdre leur identité. Ils ont immigré souvent par besoins ou par rêve et rencontrent des réalités qui ne leur sont pas favorable. Ils adoptent une attitude négationniste ou dépressive qui entraîne la génération suivante vers une attitude négationniste. Cercle vicieux d'un manque éducatif des deux parties car si l'une n'a jamais reçu l'éducation nécessaire, l'autre a oublié que l'éducation n'est pas un acquis et que son accès à l'éducation par défaut n'est pas si ancienne (100 ans à l'échelle d'une civilisation c'est peu).

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